Le terme biophilie  signifie littéralement « amour de la nature ». Du grec « bio », qui signifie le vivant, la nature et « philia » qui aime.

C’est le besoin spontané de l’humain d’aller vers le vivant, vers la nature. Si essentielle à son équilibre, mental, physique, émotionnel.

 

Ce mouvement a été initié dans les années 60, mais c’est 2 décennies plus tard, que le biologiste américain Edward Wilson le popularise dans son livre « Biophilia » (1984). C’est également lui qui a, pour la première fois, parlé de biodiversité.

Il n’est, bien sûr, pas le premier à aborder le concept de biophilie. Car bien que le terme soit récent, le concept en lui-même existe depuis toujours. Nombre de philosophes et de psychologues s’en sont fait l’écho.

Cette notion est tellement fondamentale chez l’être humain, qu’il tombe malade si on l’en prive…

Un besoin irrépressible de nature

Depuis que l’Homme est apparu sur Terre, il a surtout évolué au sein de la nature. Sur une échelle de temps, l’urbanisation représente en réalité une courte période dans l’évolution de l’Humanité.

La nature reste donc notre milieu naturel, et c’est la raison pour laquelle nous nous y sentons si bien.

 

Une promenade en pleine nature agit sur notre corps et sur notre esprit.

Ce n’est donc pas un hasard si les japonais en ont fait une pratique thérapeutique appelée shinrin-yoku . Ou sylvothérapie.

 

Dans son livre, Shinrin-yoku, l’art et la science du bain de forêt, le Dr Qing Li* explique les nombreux bienfaits des bains de forêt :

• Diminuer la pression artérielle, le stress, le taux de glycémie, le seuil de la douleur.
• Améliorer les fonctions cardiovasculaires, le métabolisme en général, la concentration et la mémoire, le sommeil, l’humeur.
• Soigner la dépression.
• Renforcer le système immunitaire.
• Augmenter l’énergie accroître la production de protéines contre le cancer, faciliter la perte de poids.
• Améliorer la guérison.

*Docteur Qing Li, médecin immunologiste japonais et membre fondateur de la société japonaise de sylvothérapie, qui dirige les recherches les plus avancées sur le sujet depuis 2005.

 

 Les bienfaits de la biophilie  

 

La verdure, la lumière naturelle, les sons et les odeurs de la nature favorisent les émotions positives, et permettent de réduire l’anxiété et le stress. Ce qui est fondamental pour avoir un meilleur équilibre, accroître le bien-être et influencer la santé.

 

 Le design biophilique 

La biophilie au service de l’architecture et de l’aménagement des espaces.

 

Face à l’unanimité des études scientifiques sur les bienfaits de la nature sur le comportement et la santé, le monde de la construction s’est emparé du sujet.

Le design biophilique permet la connexion entre la nature et le bâti afin de rétablir un équilibre longtemps ignoré.

En intégrant :

• Des larges espaces ouverts sur l’extérieur – dedans/dehors.
• Des plantes.
• Des patios.
• Du bois et des matières naturelles…

 

 

 

 

Nombre d’études* ont été menées à travers le monde, la proximité avec la nature procure de nombreux bénéfices dans de nombreux domaines :

 

À la maison :

 

 

Aujourd’hui les plantes d’intérieur ne sont plus utilisées pour leur seul pouvoir décoratif.

Elles sont le meilleur garant de notre bien-être. Dans nos environnements particulièrement pollués et toxiques, c’est l’alternative la plus simple (et la moins chère) que nous ayons.

Elles filtrent les produits toxiques et nous apportent notre essentiel : de l’oxygène.

 

 

 

Il est facile de simuler un petit écosystème chez soi :

• Installer des plantes.
• Diffuser des huiles essentielle.
• Faire infuser de l’écorce ou des épines de pin diffusera des belles odeurs de sous-bois.

 

 

Au travail :

• Réduit le stress.

• Augmente le sentiment de bien-être.

• Augmente la productivité et le rendement.

• Stimule la créativité.

• Favorise les attitudes positives.

• Améliore la capacité de concentration.

• Réduit l’absentéisme et le présentéisme (présent de corps, mais absent d’esprit !)

• Favorise l’entente dans l’équipe.

 

*Kaplan et Kaplan (1989)

*Dans une étude menée par Fjeld (2000)

*Bringslimark, Pati l et Harting (2008)

 

Un « bon manager » dans le futur sera surtout quelqu’un qui saura créer un environnement de travail agréable.

Outre le fait qu’il sera plus apprécié, il anticipera ainsi les problèmes liés au stress : mauvaise ambiance, mauvais esprit entre les salariés, petits tracas quotidiens, et maladies récurrentes. Au final, il sera gagnant sur toute la ligne !

Le siège social de la Bank of America à Manahattan, NY a mené une étude approfondie sur le sujet. Ceci a permis de mettre en évidence l’impact de la nature et du mobilier issu de matériaux naturels sur les employés :

• Baisse d’absentéisme.

• Baisse des problèmes de santé.

• Hausse de la productivité.

• Hausse du sentiment de bien-être.

 

En milieu hospitalier :

• Permet une convalescence plus rapide.

• Diminue la douleur.

• Diminue la prise de médicaments.

 

En milieu scolaire :

• Aide à la concentration.

• Augmente les résultats.

• Favorise l’assiduité.

 

La biophilie permet de remettre l’Humain au cœur de son environnement : la nature.