
Ce n’est pas un secret, avoir un enfant modifie considérablement notre univers.
Et malgré la vie de patachon qu’on adore, nous allons devoir faire des efforts !
Une présence supplémentaire, un envahisseur dans le salon ? Si petit et déjà encombré de tant d’affaires. Tous ces jouets sur lesquels on a craqués… Oui, haut comme trois pomme c’est le verger tout entier qu’on récolte !
Passés les premiers instants d’euphorie, on se retrouve bien vite dépassés par les évènements, il faut bien le dire.
Cohabiter avec bébé demande pas mal de souplesse, une bonne dose d’abnégation, et surtout, une organisation en béton armé !
Car bébé va grandir, s’étaler, squatter le hall, le couloir, la cuisine, le salon… telle une araignée qui tisse sa toile et vous tend autant de pièges.
Si, si, vivre avec sa descendance relève parfois du défi, voire de l’exploit !
Qui ne s’est pas un jour laminé la plante des pieds sur un jouet qui traîne ?
Qui ne s’est pas senti épuisé par l’hyper-sollicitation de sa progéniture ? Par les prises de tête quotidienne ?
Si mes enfants sont grands, j’ai toujours une pensée sincère pour les parents atteints de fatigue chronique, ou à la plante des pieds douloureuse…
Nos enfants sont comme nous, ils méritent le meilleur !
Apprendre à cohabiter en harmonie

Nous savons bien qu’un espace pour lui est indispensable. Il faudra donc l’adapter :
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Aux circonstances
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À la configuration du logement
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À notre façon de vivre
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À nos priorités…
Autant de choses qui nous font vite baisser les bras dès qu’il s’agit d’aménagement !
Pourtant, 3 enfants plus tard, je réalise à quel point un porte-manteau trop haut, une table mal placée… peuvent vite nous pourrir la vie !
Car il s’agit bien du quotidien. On parle bien de ces gestes répétés mille fois tout au long de l’année.
Les enfants aiment se débrouiller seuls. Ils imitent les « grands » et en retirent une grande fierté. C’est essentiel pour leur développement, et surtout pour leur confiance en eux. Alors que va t’il se passer si on passe notre temps à hurler des non par ci, non par là, ne fais pas ceci, c’est trop difficile pour toi… ?
- On s’épuise et on finit hystérique.
- Ils risquent de manquer de confiance en eux.
Joli programme en perspective !
Comment faire pour ne pas tomber dans l’excès d’interdictions ?
Voici quelques pistes non exhaustives pour établir la contre-offensive…
1 – Délimiter les espaces

Un espace-sommeil et un espace-jeu bien distinct. Quitte à ce qu’il y ait un « coin jeu » dans la pièce de vie, pas partout, mais un coin 😀
Au même titre qu’avoir un espace « travail » spécifique est important pour les adultes. Cela ne doit pas interférer avec la zone dédiée à la vie familiale.
=> Avoir ces deux espaces distincts améliore la cohabitation en favorisant un meilleur équilibre et le bien-être de chacun.
2 – La circulation, attention danger !

Ils courent partout, de vrais petits explorateurs, et rien ne leur échappera, sauf votre vigilance.
=> Les meubles mal placés sont autant de pièges pour eux.
Il y a un moyen simple de vérifier votre environnement. Mettez-vous à quatre pattes et baladez-vous dans tout le logement, croyez-moi, c’est très instructif !
Vous allez vous rendre compte des dangers ou des limitations pour vos petits.
Raisonnez feng shui et vous ferez d’une pierre 2 coups !
En feng shui on considère la manière dont l’énergie entre dans une pièce. Il est possible de la comparer à un enfant qui déboule !
3 – Des besoins spécifiques

Les enfants ont besoin de beaucoup jouer, il faut donc le leur permettre.
Ils aiment grimper, crapahuter, se cacher…
On oubliera le beau mobilier ultra chic et cher au profit de modèles simples mais super robustes !
Les meubles qui entravent leur circulation, les objets fragiles, les arrêtes saillantes peuvent être autant de dangers. Ce n’est pas à eux de regarder où ils mettent les pieds…
=> Mais à nous de dégager les espaces de circulation.
4 – Un univers modulable

Ils démarrent au ras du sol mais n’y resteront pas longtemps. Pas d’étagère en hauteur sauf s’ils ne doivent pas pouvoir l’atteindre.
On privilégiera le mobilier bas ou des tabourets, des marche-pieds pour qu’ils puissent atteindre les objets facilement.
5 – La cuisine, l’espace de tous les danger ?

C’est votre univers, vous ne supportez personne alentours ?
Ils doivent pourtant pouvoir évoluer aussi dans cet espace sans problème. Ils ne devraient d’ailleurs pas le voir comme un espace interdit – ce qui pourrait créer des dysfonctionnements plus tard…
La nourriture, les repas, la convivialité sont des notions importantes et cela commence très tôt.
À vous d’aménager l’espace en fonction de lui. Vous devez vous adapter à ses contraintes et non l‘inverse, comme on l’entend souvent.
Je me souviens d’une anecdote amusante. Une de mes amies continuait à préparer le petit déjeuner de son fils alors âgé de plus de 10 ans, sous prétexte que tout se trouvait en hauteur chez elle et qu’un jour il est tombé d’une chaise alors qu’il voulait se préparer son petit déjeuner tout seul, comme un grand.
Un week-end, alors que nous étions ensemble, l’enfant se lève, vient s’asseoir à table et attend…
Puis sa mère se précipite pour le servir, ce qui a eu pour effet de surprendre toute l’assemblée qui s’est légèrement « moquée » de l’enfant, mais surtout de sa maman.
Elle restait convaincue qu’elle ne pouvait faire autrement.
Ceci illustre bien l’art de se créer des situations compliquées, et surtout des « obligations » sur le long terme, du stress et de la fatigue supplémentaire…
(Je l’embrasse au passage, et elle ne m’en voudra pas de citer cet exemple.)
Les assiettes, verres, couverts et tout ce dont les enfants peuvent avoir besoin, doivent se trouver de préférence à leur portée ; sauf ce qui est dangereux.
Cet accompagnement précoce reste un élément essentiel, tant pour l’enfant que pour l’adulte, pour s’épargner du stress.
Aménager l’espace pour bébé reste bien sûr quelque chose de très agréable.
Le seul mot d’ordre est comment se faciliter la vie, ou comment enlever un maximum de contraintes pour pouvoir mieux en profiter…
En adoptant un nouveau regard, vous trouverez vite les solutions pratiques adaptées à votre propre environnement.
Alors êtes-vous prêt pour (re)tenter l’expérience du 4 pattes ?
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